Mario Brisebois : Merci à Chantal Deschamps et bravo à Stacey Allaster !

La première semaine des Internationaux des États-Unis est, depuis 1986, la même que celle des Internationaux juniors Banque Nationale, connus comme ceux de Repentigny bien qu’ils soient officiellement ceux du Canada. 

Un hommage à une amie du tennis est plus que justifié. 

La mairesse Chantal Deschamps a annoncé qu’elle ne solliciterait pas un septième mandat aux élections municipales, elle qui a déjà été présidente du comité organisateur. 

Une visionnaire 

« Difficile de trouver politicienne ou politicien qui aura mieux défendu la cause du tennis au cours de toutes ces années », de dire Eugène Lapierre. 

Avant de devenir vice-président de Tennis Canada, Lapierre a été directeur du tournoi de Repentigny. Il a donc très bien connu Chantal Deschamps. 

« J’ai découvert à l’époque une meneuse naturelle et une administratrice de qualité, qui avait compris qu’un événement international comme celui-là pouvait avoir un impact majeur et offrir une couleur particulière à Repentigny », mentionne Lapierre.

Madame Deschamps a été au tennis une chef de file qui portait une attention particulière aux relations humaines.  

« Ce qui m’avait beaucoup frappé à l’époque, c’est l’attention sincère qu’elle portait à chaque intervenant du tournoi, chaque participant, chaque partenaire ou chaque bénévole. Une femme de cœur quoi ! C’est pour moi la clé du succès qu’elle a connu durant toutes ces années auprès des résidents de Repentigny », déclare-t-il. 

La mairesse est aussi une visionnaire. 

« J’ai souvent eu l’impression qu’elle se servait des Internationaux juniors comme d’un symbole de l’ouverture de sa ville aux gens de partout dans le monde, et aussi comme d’une célébration du dynamisme de la jeunesse », poursuit-il. 

Avenir sécurisé 

Enfin, Chantal Deschamps aura été fidèle au tennis jusqu’au terme de ses fonctions. 

« Son dernier accomplissement aura été de s’assurer de la présentation des Internationaux de tennis junior à Repentigny pour longtemps : elle a tenu à renouveler l’entente avec Tennis Canada pour les 10 prochaines années », annonce Eugène Lapierre.  

Un citoyen connu témoigne   

Le premier directeur des Internationaux de Repentigny, il y a 35 ans, a été Richard Legendre.  

René Gauthier était le responsable sports-loisirs de la localité. 

« C’est grâce à Chantal Deschamps si Repentigny est devenue une grande ville de tennis au Québec », affirme Legendre. 

« Que ce soit comme présidente bénévole ou comme mairesse pendant plus de 20 ans, elle a pérennisé la vocation de Repentigny, non seulement par son soutien aux Internationaux juniors du Canada, mais aussi par des investissements municipaux importants dans les infrastructures de tennis, notamment au parc Larochelle », précise-t-il en connaissance de cause car il est citoyen de… Repentigny.  

Djoko… partout ! 

Cessez de chercher. Lorsque Novak Djokovic dit ressentir « plus de pression à New York cette année sans Roger et Rafa », sachez que ce sont les attentes qui le rendent ainsi.

Selon les sondages TennisActu, 93,2 % des amateurs pensent que Djoko va gagner Flushing Meadows pour concrétiser le Grand Chelem calendaire. C’est énorme.   

Les deux semaines en cours sont celles de Djoko, grand favori, puisque 94,1 % des répondants estiment qu’il est celui des trois qui va atteindre en premier le record de 21 titres majeurs, ce qui pourrait se régler aussitôt que la semaine prochaine. 

Première étoile pour Stacey Allaster 

Pour poursuivre avec la pression, une qui en a eu beaucoup à New York est une Canadienne. 

Ça s’est passé dans les hautes sphères avec Stacey Allaster, première femme à la direction des Internationaux américains et d’un Grand Chelem.  

Déjà que c’est compliqué d’organiser un événement, imaginez maintenant le choc de se faire dire à quelques jours du début du tournoi par le maire Bill De Blasio que la certification vaccinale allait être nécessaire pour le public. 

Stacey Allaster est née à Windsor, en Ontario. Longtemps monitrice à Welland, elle a été longtemps la Eugène Lapierre de Toronto avant de passer à la WTA et maintenant à la USTA.