Anciennement la Coupe Rogers

Tebbutt : Des actrices en mouvement en haut lieu

10 décembre, 2021

L’année 2021 de la WTA s’est déroulée comme prévu : Naomi Osaka, troisième mondiale, a conquis son quatrième titre du Grand Chelem aux Internationaux d’Australie, en février, et la numéro un Ashleigh Barty est devenue la première Australienne en 41 ans à triompher à Wimbledon, en juillet.

Ou bien… l’année 2021 de la WTA a été incroyablement imprévisible et a établi la norme en matière de championnes improbables, notamment grâce à Barbora Krejcikova, surtout connue comme spécialiste du double, qui a remporté le simple à Roland-Garros, et Emma Raducanu, une jeune qualifiée de 18 ans qui a été couronnée championne des Internationaux des États-Unis.

S’il faut choisir laquelle de ces deux affirmations représente le mieux 2021, les faits pèsent lourdement en faveur de la seconde.  

Il y a eu 18 tournois du Grand Chelem depuis le dernier triomphe de Serena Williams — Internationaux d’Australie de 2017. Et lors de la plupart de ces tournois, elle a toujours été soit la favorite, soit l’une des trois principales prétendantes au titre, mais 11 nouvelles championnes se sont imposées.

De même, pour cinq des huit dernières championnes de grands chelems, il aurait été inconcevable, au début de leur nouvelle saison respective, de croire qu’elles pourraient remporter un tournoi majeur : Bianca Andreescu (109e) aux Internationaux des États-Unis de 2019, Sofia Kenin (14e) aux Internationaux d’Australie de 2020, Iga Swiatek (59e) à Roland-Garros en 2020, Krejcikova (65e) à Roland-Garros en 2021 et Raducanu (345e) aux Internationaux des États-Unis de 2021.

Classée au 150e rang et ne participant qu’à son deuxième tournoi du Grand Chelem, sans la moindre victoire dans un tournoi régulier de la WTA, Raducanu a été la révélation de l’année en battant la finaliste-surprise Leylah Fernandez (73e).

C’est hallucinant que Raducanu ait remporté 10 matchs sans concéder une manche pour devenir une sensation du monde du sport et la coqueluche de ses compatriotes britanniques en mal de succès au tennis féminin. Après son triomphe, elle a signé une piètre fiche de deux victoires et trois défaites lors des tournois d’octobre et de novembre aux États-Unis (Indian Wells), en Roumanie et en Autriche. On peut donc se demander quand elle retrouvera la magie de sa percée à Flushing Meadows, ou même si elle pourra un jour atteindre un tel niveau d’excellence.

Photo: Martin Sidorjak

Barty et Krejcikova étaient les valeurs sûres de 2021 après qu’Osaka ait eu un début de saison chancelant sur terre battue et qu’elle ait annoncé qu’elle ne participerait à aucune conférence de presse à Roland-Garros. Elle s’est ensuite retirée après son premier match à Paris et n’a participé qu’à trois autres tournois (5-3) pour le reste de l’année — les Jeux olympiques de Tokyo, Cincinnati et les Internationaux des États-Unis, où elle a servi pour le match à 6-5 dans la deuxième manche avant de s’incliner 5-7, 7-6(2) et 6-4 face à Fernandez. Elle a terminé la saison au 13e rang et reste un point d’interrogation pour l’avenir, car elle a du mal à trouver son équilibre en tant qu’athlète professionnelle.

Barty, qui compte cinq titres, y compris ceux de Wimbledon, de Miami et de Cincinnati, a mis un terme à sa saison après sa défaite aux dépens de Shelby Rogers au troisième tour des Internationaux des États-Unis. On pouvait facilement comprendre la jeune femme (25 Ans), qui a terminé au sommet du classement pour une troisième année de suite, de vouloir rentrer chez elle après avoir été loin de son Australie natale pendant plus de six mois durant une période de pandémie éprouvante.

Krejcikova, vedette accomplie du double qui a occupé le premier rang mondial et compte maintenant 10 trophées de double, y compris l’or olympique aux Jeux de Tokyo et trois épreuves du Grand Chelem avec sa compatriote Katarina Siniakova, a utilisé ses puissants coups de fond et son savoir-faire pour terminer la saison avec des titres de simple à Strasbourg, à Roland-Garros et à Prague, pour se hisser au cinquième échelon.

Photo: Martin Sidorjak

Aryna Sabalenka, qui a grimpé au deuxième rang, a été couronnée championne à Abu Dhabi et à Madrid, et a finalement obtenu des résultats intéressants à Wimbledon et à Flushing Meadows (demi-finaliste). La COVID-19 et la quarantaine avant Indian Wells, en octobre, l’ont peut-être empêchée de connaître un succès encore plus grand en 2021.

En février, Garbine Muguruza a eu deux balles de match contre Osaka en huitième de finale des Internationaux d’Australie avant de plier l’échine 4-6, 6-4 et 7-5 dans un duel qui aurait pu transformer son année. Elle a conclu la saison avec des titres à Dubaï, en mars, et aux Finales de la WTA à Guadalajara, en novembre, pour s’approprier le troisième rang.  

Au quatrième échelon se trouve Karolina Pliskova, qui n’a remporté aucun titre, mais qui a été finaliste à Wimbledon, aux Internationaux d’Italie et à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, à Montréal.

Les joueuses qui terminent la saison de la sixième à la dixième place ont toutes fait leur entrée dans le Top 10 pour la première fois : Maria Sakkari, Anett Kontaveit, Paula Badosa, Swiatek et Ons Jabeur. Elles ont toutes connu du succès, mais pas assez pour franchir la barre du Top 5.

Quant aux Canadiennes, Fernandez n’a pas seulement vécu un parcours de rêve jusqu’en finale des Internationaux des États-Unis — éliminant Sabalenka (2e), Osaka (3e), Elina Svitolina (5e) et Angelique Kerber (17e) —, elle a également conquis son premier titre de la WTA à Monterrey, en mars, pour terminer l’année au 24e rang. Sa détermination et son intensité sont uniques sur le circuit.

Photo: Martin Sidorjak

Andreescu a effectué un retour à la compétition après avoir raté toute la saison 2020 et a présenté une fiche de 17 victoires et 12 défaites. Elle a notamment atteint la finale de l’Open de Miami, en avril, contre Barty, avant d’abandonner à cause d’une blessure à la cheville alors qu’elle tirait de l’arrière 3-6, 0-4. La COVID-19 avant l’Open de Madrid, en mai, a encore perturbé son printemps et les défaites hâtives à Roland-Garros et à Wimbledon ont partiellement été compensées par sa présence en huitième de finale à New York, théâtre de son triomphe en 2019. Une année décevante s’est terminée par un revers au deuxième tour à Indian Wells, un 46e rang mondial et l’annonce qu’elle ne participera pas aux Internationaux d’Australie, en janvier prochain.     

En mars, Eugenie Bouchard a atteint la finale à Guadalajara, au Mexique, n’a pas joué après la semaine suivante à Monterrey et a subi une opération à l’épaule en juin. Elle occupe désormais le 251e échelon et est déterminée à revenir en force en 2022.

Rebecca Marino est passée au 251e au 146e rang au cours d’une année perturbée par la pandémie. Elle s’est illustrée à l’omnium Banque Nationale de Montréal, surprenant Madison Keys (26e) et Paula Badosa (31e).

En double, Gabriela Dabrowski a atteint un sommet en se hissant au cinquième rang en octobre grâce, entre autres, à sa participation à trois finales : Madrid, San Jose et Cincinnati. Mais le fait saillant de sa saison est sans contredit son triomphe à l’Omnium Banque Nationale avec sa partenaire brésilienne Luisa Stefani.

Sharon Fichman a commencé l’année au 56e rang du double et l’a terminée au 22e échelon. En mai, elle et la Mexicaine Giuliana Olmos ont été couronnées championnes de l’Open d’Italie. Elles ont gagné quatre de leurs cinq duels, dont la finale, à la limite du super-jeu décisif.   

L’année s’est terminée par la victoire de la Fédération russe de tennis (FRT) à la première édition des Finales de la Coupe Billie Jean King, à Prague, malgré une controverse lors de la rencontre ultime contre la Suisse, lorsque Ludmilla Samsonova, cinquième meilleure joueuse de l’équipe, a remplacé Anastasia Pavlyuchenkova, 40 minutes après que cette dernière ait été désignée comme joueuse numéro un de la FRT, et 20 minutes avant que Samsonova ne doive affronter (et battre) Belinda Bencic. Il se trouve que Samsonova possédait une fiche parfaite de deux gains en 2021 contre la numéro un suisse, qui avait remporté la médaille d’or du simple des Jeux olympiques de Tokyo.

Photo: Martin Sidorjak

Le Canada a remporté sa première rencontre à la Coupe BJK grâce à Françoise Abanda qui a battu la Française Fiona Ferro, puis à Marino et à Dabrowski qui ont scellé la victoire en double. Équipe Canada a été éliminée après avoir subi de 3-0 contre la FRT.  

Les classements actuels de la WTA comprennent encore certains résultats antérieurs à 2021, mais ils reviendront au cycle normal de 12 mois à la fin de février 2022.

Photo de l’article : camerawork usa

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