Anciennement la Coupe Rogers

Une édition 2017 de la Coupe Rogers au-delà des attentes

5 octobre, 2017

Dès le moment où Roger Federer a annoncé qu’il serait de retour à Montréal pour la première fois depuis 2011, on a su que l’édition 2017 de la Coupe Rogers serait spéciale.

Depuis, un jeune joueur canadien de 18 ans bénéficiant d’un laissez-passer pour le premier tour a effacé quatre balles de match à sa première sortie pour ensuite battre deux de ses idoles, atteindre les demi-finales et devenir l’histoire du tournoi, un nouveau record d’assistance a été établi et, même si Denis Shapovalov ne s’est pas qualifié pour la finale, on a eu droit à un choc des générations entre le vétéran Federer et l’étoile montante du tennis Alexander Zverev lors du match ultime.

Une réussite sur toute la ligne d’après le directeur du tournoi, Eugène Lapierre.

« Je dis souvent que quand on met en place un tournoi, il y a deux choses qu’on ne peut contrôler : la présence des joueurs et leurs résultats, et la météo. C’est un coup de dés, mais on peut dire que tout s’est bien déroulé de ce côté-là, a-t-il déclaré quelques heures avant la finale du simple. On a eu droit à une très bonne bataille entre les jeunes et les joueurs d’expérience comme [Rafael] Nadal et Federer. D’un côté, c’est l’expérience qui a eu le dessus. De l’autre, on a un jeune en finale qui va avoir une brillante carrière. C’est une belle histoire. »

« Puis, il y a eu ce joueur canadien qu’on pensait qui pourrait se servir de ce tournoi comme d’une simple bonne expérience. À 18 ans, on lui donne un laissez-passer en espérant qu’il acquiert de l’expérience et qu’il améliore un peu son classement. Mais voilà qu’il devient l’histoire du tournoi. Comment se tromper avec une histoire comme celle-là ? C’est formidable. C’était une semaine parfaite. »

L’effet Federer et les performances époustouflantes du jeune Shapovalov devant ses partisans, en plus de la prévente qui allait déjà bon train avant-même le début du tournoi, ont permis à la Coupe Rogers 2017 de surpasser son record de 213 760 billets vendus en 2011 par près de 3000 billets ; le nouveau record est maintenant de 216 097, du jamais vu pour un tournoi d’une durée d’une semaine dans le monde.

« [En 2011], il n’y avait pas eu une seule goutte de pluie et on avait eu les huit premiers joueurs au monde qui avaient atteint les quarts de finale, s’est souvenu M. Lapierre. Et Greg Sharko (directeur des relations médias de l’ATP), qui connaît toutes les statistiques du tennis de fond en comble, m’avait dit à l’époque que ça n’était jamais arrivé. Je pensais qu’il voulait dire que ce n’était jamais arrivé cette année, mais ce n’était vraiment jamais arrivé en général que les huit premiers joueurs au monde atteignent dans un même tournoi les quarts de finale. Et ce n’est plus arrivé depuis ce temps-là. »

« On avait vraiment eu un tournoi exceptionnel. C’était une semaine presque parfaite. On ne pensait pas nécessairement battre notre record de beaucoup parce qu’avec le nombre de sièges que compte le court central, on ne pouvait pas non plus arriver à 280 000 billets. Mais le fait d’avoir dépassé le record de 2011 par quelques milliers de billets, c’est plutôt symbolique. Ça veut dire que l’année 2017 sera maintenant notre étalon de mesure. »

  1. Lapierre se dit également très satisfait de la place que le tennis a prise au fil du temps à Montréal. Il se rappelle notamment des débuts du tournoi, dans les années 1980, alors qu’à peu près 98 pour cent de la foule était composée de joueurs de tennis.

« L’image a changé complètement, a-t-il dit. Le tennis est devenu un spectacle, un show, et le tournoi est devenu beaucoup plus qu’un simple tournoi de tennis, c’est devenu un événement. […] On a élevé notre tournoi à un niveau de divertissement aussi élevé qu’un spectacle de Céline ou qu’un match du Canadien de Montréal. »

« Et de plus en plus, les gens ont compris qu’on ne le fait pas [dans le vide], on le fait parce qu’on veut développer le sport. On veut que le plus de jeunes possible prennent une raquette et sautent sur un terrain de tennis pour adopter un sport qu’on sait qu’ils vont pratiquer toute leur vie. On peut commencer à cinq ans et continuer à jouer à 85 ans. J’aime ce feeling. Les autres employés [de Tennis Canada] pourront en témoigner ; on aime avoir le Centre national d’entraînement tout près. On aime voir Félix [Auger-Aliassime] prendre son lunch avec nous parce qu’on sait qu’on travaille exactement pour ça. »

Et même si la victoire de Zverev en finale pourrait sembler marquer la fin officielle du tournoi, M. Lapierre assure que le travail de Tennis Canada ne fait que commencer.

« Je dis souvent que le tournoi, c’est bien, mais ce n’est pas une fin en soi ; c’est un moyen, a-t-il évoqué. Notre travail commence le lundi matin après le tournoi. On veut développer le sport, continuer à mettre des programmes en place et promouvoir le tennis. »

 

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